Externaliser toute son informatique constitue une importante source d’économies pour une société, mais pose des questions de sécurité.
Plus de quarante ans après avoir chanté "Lucy in the Sky", Paul McCartney est à son tour dans les nuages?! L’ex-Beatles a annoncé, au mois de septembre dernier, vouloir mettre ses archives personnelles en ligne, grâce à la solution de Cloud Computing (littéralement "informatique dans les nuages"), de Hewlett-Packard. Du pain bénit pour les fans.
Mais aussi pour le constructeur, car cette initiative lui permet de faire connaître son offre Cloud en utilisant une star de la pop. Pas question de rater une si belle occasion, tant il est difficile de communiquer sur un thème qui paraît ésotérique aux non-initiés. C’est pourtant le sujet technologique à la mode chez tous les acteurs de l’informatique et des télécoms, des géants (Google, IBM, Orange, SFR, Salesforce ou Microsoft) aux plus modestes SSII.
Concrètement, mettre son informatique "dans les nuages" consiste à déporter l’essentiel de son système hors de l’entreprise. Dossiers et documents de travail, applications professionnelles, espaces de stockage… tout devient accessible par Internet. Au lieu de posséder des serveurs et de payer des licences aux concepteurs de logiciels, une entreprise peut désormais se contenter de louer les prestations dont elle a besoin.
Pour accéder à cette informatique hors les murs, les utilisateurs conservent un ordinateur réduit à sa plus simple expression (le "poste client"), équipé d’un navigateur et d’une connexion Internet rapide. Ce type d’offre a commencé à se démocratiser en 2006. Le site de vente en ligne Amazon fut alors le premier à avoir l’idée de rentabiliser ses gigantesques installations en proposant à la location l’espace de stockage de ses serveurs laissé vacant une bonne partie de l’année (le groupe n’utilise pleinement ses capacités numériques qu’au moment des fêtes de fin d’année).
Depuis, le système a été étendu aux logiciels. En France, une entreprise de plus de 1?000 salariés sur trois a recours à cette technologie, selon l’Observatoire IDC publié en septembre 2010. Pour l’heure, elle représente seulement 2% des dépenses informatiques (soit 786 millions d’euros par an sur un volume global de 50 milliards, selon le cabinet Pierre Audoin Consultants), mais semble promise à un brillant avenir et à une croissance annuelle de l’ordre de 20%.
Source Capital.fr