
Plus de 50 demandes de dépôt de marque «Je suis Charlie » ont été enregistrées auprès de l’Institut national de la propriété intellectuelle (Inpi) depuis l’attentat contre Charlie Hebdo mercredi dernier, a indiqué lundi à l’AFP une source proche du dossier.
Le logo «Je suis Charlie», trois mots en blanc et gris sur fond noir reprenant la typographie de l’hebdomadaire satirique, est l’objet depuis plusieurs jours de nombreuses tentatives d’exploitation mercantile.
Une photographie d’écran montrant une des premières demandes déposées auprès de l’INPI, datée de dimanche, a été diffusée sur Twitter.
Son auteur a sollicité le dépôt de la marque «Je suis Charlie» pour la classe de produits «appareils et instruments scientifiques», qui englobe entre autres les balances, les extincteurs et les étuis à lunettes.
La procédure de dépôt d’une marque à l’INPI coûte 200 euros pour une demande en ligne (225 euros pour une demande papier), incluant jusqu’à trois classes de produits ou services. Chaque classe supplémentaire - il en existe 45 - est facturée 40 euros.
Contactée par l’AFP, l’INPI n’était pas en mesure lundi soir de confirmer le nombre de demandes reçues pour la marque «Je suis Charlie», mais rappelait que les détails relatifs aux déposants étaient normalement publiées sur son site internet dans les quatre semaines suivant l’enregistrement du formulaire, sauf dans les cas «contraires à l’ordre public et aux bonnes moeurs».
L’enregistrement d’une marque prend d’habitude plusieurs mois, a rappelé l’institut rattaché au ministère de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique.
De nombreux produits (t-shirts, autocollants, badges...) affichant le tristement célèbre logo sont cependant déjà en vente sur les plateformes de vente en ligne.